Céleste
Viens, va, virevolte, sois tourbillon, un sens, une révolte,
Tu es danse, tu es transe, une ondée, une douce présence.
Tête les tétons des nuages, baise les songes, et les sages.
Entre dans l’antre de tes rêves, ton âme sourit et s’élève.
Peins, les pistils puissants, les Vénus, les nus, les tourments,
Sois la sève du silence, ma vérité, ma vertu, ma croyance.
Joue-moi, des sol, des si, des ré, emmusique moi, note sacrée,
Libère mon corps et mes cris, désire mes errances, mes folies.
Tu seras mon été, mon nectar, ma nymphe, ma guitare,
Je serais ton honneur, ton hiver, ta douce brise d'outre terre.
Lâche tes laisses, tes lèvres, tes lois, délivre tes nuits, ton émoi,
Tes rouges, tes failles, tes feux, tes doutes, tes vides, tes bleus.
Tu saignes, j’en suis sûr, tu sature, j'enlace ta foi, tes futurs,
Je détruis les tours dorées, dessine un océan, viens te chercher.
Ta chaîne glacée s’est tue, ta prison araignée disparue,
Tu es l’hymne du présent, tu ouvres les portes du temps.
Tu jouis ta joie, saoule tes ciels, enivre tes envies,
Tu pleures le sperme des mots, célèbre l’ivresse de vie.
Je te promets les solstices, les sommets, plus de mépris, ni objet,
Ton cœur cru cours, brille, il s’échappe est scintille.
Hicham Ayouch
Photo: Ines Ayouch